mardi 5 février 2013

Illusion et Bonheur Par Cyrille zounon Extrait de : « vivre ensemble au-delà des religions » Edition : lulu France


Si vous pensez  souffrir parce que vous êtes pauvre
Vous êtes dans l’illusion
Si vous pensez être heureux parce que vous êtes riche
Vous êtes dans l’illusion
Si vous pensez être heureux seulement avec titres, positions ou diplômes
Vous êtes dans l’illusion
Si vous pensez être  malheureux seulement parce que vous n’avez ni titres ni position ou diplômes
Vous êtes dans l’illusion
Si vous pensez être heureux parce qu’issu d’une famille aisée
Vous êtes dans l’illusion
Si vous pensez être malheureux parce qu’issu d’une famille mal aisée
Vous êtes dans l’illusion
Si vous pensez être en sécurité parce que vivant dans un bunker, entouré d’hommes armés
Vous êtes dans l’illusion
Si vous pensez ne pas être en sécurité parce que ne vivant pas dans un bunker entouré d’hommes armés
Vous êtes dans l’illusion
Car, en réalité le bonheur authentique implique une prise de Conscience authentique
« Con »  de conscience vient du latin « cun » et signifie : avec
 « Science » de conscience donne « scientia », et provient lui même du verbe « scire » : savoir
On ne sait vraiment qu’avec
Mais avec quoi,  savons-nous vraiment?
Nous ne savons vraiment  qu’avec la Force Infinie, Eternelle et Régénératrice enfouie en Nous
Nommez-la comme vous voulez !
Sachez qu’avec une telle prise de Conscience, on devient pleinement Responsable et
Acteur de sa destinée
Le bonheur authentique est en fait cette prise de conscience là, qui à son tour engage une vraie Responsabilité de Vie.


ESSAI: LES DEFIS, LES PRIORITES ET LES POSSIBILITES DE LEADERSHIP ET LA BONNE GOUVERNANCE DANS LE SECTEUR CULTUREL DE MON PAYS, ET LES ACTIONS A METTRE EN ŒUVRE DANS CES DOMAINES POUR EN DEVELOPPER LE POTENTIEL. La foi nourrit l’esprit La culture nourrit l’intellect DAISAKU IKEDA EDUCATEUR ET PHILOSOPHE HUMANISTE


J’ai visité récemment le bâtiment abritant le siège du ministère de la culture d’un pays de l’Afrique de l’Ouest. J’ai trouvé une jolie villa mais bien modeste.
J’ai voulu pousser un peu plus loin ma curiosité. Alors, je me suis dis pourquoi ne pas visiter les bâtiments des autres ministères ? Je me suis rendu au ministère des mines et celui de l’économie et des finances. Et là, ma surprise fut grande !
Chacun de ces édifices pouvait contenir dix,  voire même vingt fois celui du ministère de la culture.
En tant que professionnel de l’éducation et homme de culture, je me suis toujours convaincu de l’idée que : « l’épanouissement authentique d’un état ou d’une nation dépendait pour une bonne part de la place que l’on accordait à l’éducation et à la culture ».
Cette tendance qui consiste à avoir de modestes sièges pour le ministère de la culture et des sièges  outrageusement ostentatoires pour certains ministères est un phénomène propre à nombres d’états subsahariens. Cela dénote de la vision étriquée qu’ont à tort où à raison la plupart de nos dirigeants en ce qui concerne surtout nos cultures. Voir la culture comme quelque chose de non productif pour nos pays est à mon sens pour beaucoup dans l’épanouissement bâclé de nos populations et pour la place flottante qu’occupent nos pays dans le gotha des nations.
L’éduction et la culture sont le terreau pour favoriser l’épanouissement total et intégral de nos populations. Si l’éducation permet de tirer le meilleur chez chaque citoyen, la culture a pour rôle de cultiver cela. La culture est le moule ou l’outil de « production » de citoyens désirés et nourris en amont. Nos pays, on le sait regorgent d’une diversité culturelle extraordinaire. C’est le cas de la côte d’ivoire où nous avons une dizaine de groupes ethniques avec des cultures toutes aussi riches que variées.
Prendre conscience de cela et créer des valeurs à partir de là pour bâtir une nation autonome, responsable et émergeant,  tel à mon avis le défi qui s’impose à nous aujourd’hui. Pour ce faire, il nous faut des personnes qui n’ont seulement auront compris cela mais de telles personnes devraient être à même d’élaborer une politique globale et cohérente dans le but de donner une nouvelle direction, un nouveau cap à nos états.
De tels leaders devront être véritablement imaginatifs de sorte à toucher le cœur de leurs concitoyens y compris ceux qui ont en charge les affaires de l’état et partager avec eux  la vision culturelle  à court, moyen et long terme qu’ils ont de leur pays.
Dans une société en constante  mutation où l’égo a pris le pas sur tout. Dans un monde où d’après l’expression de Thomas Hobbes : « l’homme est loup pour l’homme ».
La seule alternative possible pour un renouveau se trouve dans une éducation authentique et dans nos cultures. Car comme le dit Daisaku Ikeda, éducateur et philosophe humaniste : « la foi nourrit l’esprit, la culture nourrit l’intellect ». Nos cultures regorgent de valeurs vitales auxquelles nous devrons nous ressouvenir. Le moment est arrivé pour que les leaders de la chose culturelle entrent en jeu afin de tracer et aider à mettre sur pied une politique capable de réconcilier nos populations avec elles mêmes.
C’est la mission que je me suis assignée en tant que jeune ivoirien et acteur dans le domaine de l’éducation et de la culture. En tant qu’écrivain essayiste, dans mon prochain ouvrage intitulé : « Plaidoyer pour une nouvelle Afrique », je donne quelques pistes pratiques pour asseoir une identité culturelle non seulement de la Côte d’Ivoire mais aussi pour les autres états.
Il me semble qu’une place de choix devrait être accordée à la dimension culturelle de nos états. Sans cela les politiques de développement élaborées ça et là resteront lettres mortes.
Dans mon ouvrage en rédaction : « Plaidoyer pour une nouvelle Afrique »,  j’ai jugé les questions suivantes urgentes:
Quelles sont les potentialités culturelles réelles  dont dispose la côte d’ivoire ?
Quel type d’ivoirien souhaiterions-nous voir émerger dans cinquante ou cent ans ?
La côte d’ivoire dispose t-elle d’une politique culturelle cohérente élaborée dans ce sens de façon participative et sans exclusion ?
Quelles actions concrètes pourrions-nous mener sur le terrain afin d’atteindre le but commun : notre identité culturelle ?
Je m’efforce donc tout au long de l’ouvrage à apporter une réponse claire et concise à la fois à chacune des questions posées.
Une bonne gouvernance culturelle suppose d’abord une politique culturelle bien élaborée ensuite la sensibilisation de tous à cette politique puis enfin sa mise en application pratique.
Les programmes socio-éducatifs pourraient s’en imprégner, la société civile, ainsi que les autres sphères de la société.  De sorte que graduellement cela devienne une véritable culture de laquelle émergera un nouveau type de citoyen.
Pour ce faire, encourager la société civile à jouer un rôle prépondérant dans ce domaine devrait être une des priorités. Une culture à la citoyenneté est aujourd’hui importante. Le système éducatif traditionnel ayant démontré ses forces et faiblesses.
Un leadership culturel pourrait aider à la mise en place d’une politique adaptée aux exigences d’aujourd’hui en côte d’ivoire. La culture est tout ensemble de savoir, de savoir faire, de savoir être. C’est un ensemble d’acquis toujours perfectible propre à un peuple mais ouvert à d’autres peuples. C’est le pont des esprits.
Si nous parvenons en Côte d’Ivoire à saisir l’essentiel de la culture de chaque peuple. Il va s’en dire que le bénéfice ne pourra que profiter à tous. Sensibiliser nos populations par exemple aux alliances interethniques, c’est éviter les divisions et conflits nés d’incompréhensions. Les alliances interethniques sont une réalité léguée par nos ancêtres. C’est un outil culturel qui, administré à bon escient aiderait à prévenir beaucoup de conflits.
Un leadership culturel avec une bonne gouvernance aideraientt à promouvoir de tels outils. Il nous incombe en tant qu’acteurs culturels de nous armer de patience afin de jouer pleinement notre rôle de leader dans ce domaine,  sur la scène notre mission. Notre passion pour la culture est un allié sur lequel nous pourrions compter. Observer, écouter, innover, concevoir une politique qui soit à la foi souple, rigoureuse et savamment administrée dans le domaine de la culture tel est à mon sens le contenu de notre rôle.

JE VAUX PAR MES DIPLÔMES OU PLUTOT DEVRAIS-JE DIRE …JE DONNE VIE A MES DIPLÔMES Par Cyrille Zounon


Lécole m’a formé. L éducation m’a donné des diplômes. Je vaux donc par l’école et mon « éducation ».
Qui suis-je si l’on m’ôte mes diplômes ? Ma culture, ce que je sais,  me reste et pourtant…le complexe du manque m’habite et me hante.
Je me fais vivre,  quand je donne vie à mes diplômes en travaillant et en faisant vivre l’éducation et l’école en tant qu’institution. « L’homme se fait en faisant quelque chose » a dit le penseur Espagnol Miguel de Unamuno1. Dans ce cas,  je vis non plus pour moi mais pour mes diplômes. En leur donnant vie au moyen d’un métier ou d’une action… ; Moi même je vis.
Qui suis-je en réalité ?
Je suis moi. Mais, c’est qui ? Ce Moi, sans ses diplômes ? Ou, ce moi avec ses diplômes ?
Je suis cette dichotomie sans l’être. Mon moi véritable ne se révèlerait-il pas à partir de ce questionnement sur ce que je vaux réellement sans artifices, sans diplômes. La réponse à ces questions ne me mènerait-elle pas vers ce Moi qui serait mon vrai Moi ? C’est-à-dire ce que je suis et ce que je vaux dans mon corps et dans mon âme ! Revient-il exclusivement à l’école, à l’éducation institutionnalisées de me révéler cela ?
Ne suis-je pas entrain d’apprendre naturellement à me connaitre et a réévaluer ce que je suis et ce que je vaux par rapport à moi et à ma relation au monde ? N’est-ce pas ici que débute mon véritable apprentissage ?
A quel moment de la vie apprend-on vraiment ? Y-a-t-il un moment objectif (école ou autres institutions sociales)  pour s’informer, se former et un moment subjectif (l’apprentissage naturel du sujet) pour apprendre ?
L’intelligence humaine a-t-elle forcément besoin d’institution sociale pour s’accomplir ?
Et, les autres qui n’ont mis pied à l’école ou n’ont reçu aucune « éducation » et n’ont aucun diplôme mais,  qui,  mangent,  respirent et vivent leurs expériences sont-ils eux, Eux-mêmes ?
Ne valent-ils pas quelque chose ? N’ont-ils pas de valeur ?
Au fait, qu’est-ce fait  la valeur d’un homme ?
Est-ce son degré  d’ « éducation » ou sa capacité à vivre comme un homme devrait vivre ? Ou plutôt, sa capacité à passer de l’étape d’un être humain à celle d’un être humanisé ?



Miguel de Unamuno1 : écrivain et penseur Espagnol (1864-1936)